Un peu de géographie et d’histoire ça vous ferait plaisir? Je vais vous parler de l’extraordinaire « Cité Interdite » de Pékin.
Dans « Les Tribulations d’un Chinois en Chine », Jules Verne raconte ceci : « On pénètre à l’intérieur de cette ville interdite, ceinte de murs en briques rouges couronnées d’un chapiteau de tuiles vernissées de jaune d’or, par une porte au midi, la porte de la « Grande Pureté » qui ne s’ouvre que devant les empereurs et les impératrices ». Puis il fait un inventaire des différents temples, palais et portes et il écrit : « Quel forum antique a jamais présenté une telle agglomération d’édifices, si variés de formes, si riches d’objets précieux? Quelle cité même, quelle capitale des États Européens pourrait offrir une telle nomenclature?
La « Cité pourpre Interdite » :
Sa construction fut ordonnée par Yongle, 3ème empereur de la dynastie Ming en 1406. De 1407 à 1420 environ 200 000 ouvriers y auraient travaillé.(1 million pour toute sa construction. Les matériaux viennent de toute la Chine : les pierres de Fangshan près de Pékin, le marbre de Xuzhou dans le Jiangsu et les briques à Linqing à 500 km. le bois lui vient des provinces du Guizhou et du Yunnan à plus de 2000 km de Pékin.
Elle s’étend sur 72 hectares dont 50 de jardins et compte historiquement 9999 pièces, le 9 étant symbole de longévité(en fait seulement 8886 pièces ou 8704 selon les sources!! Çà ne doit pas être facile à compter!)
D’impressionnants remparts en terre damée, parementés de briques, hauts de 10 mètres et larges de 6 isole la Cité du reste de la ville, avec des douves de 52 mètres de large.
Après avoir été la résidence de vingt-quatre empereurs – quatorze de la dynastie Ming et dix de la dynastie Qing – la Cité Interdite cessa d’être le centre politique de la Chine après l’abdication de Puyi, le dernier empereur de Chine, le 12 février 1912. Parmi les plus célèbres des empereurs on peut citer kangxi, Yongzheng et son fils Qianlong « gloire céleste » (25-09-1711/07-02-1799) que les jésuites compareront au Roi-soleil. Ce dernier eu un règne de 60 ans et abdiqua en faveur de son fils pour se retirer dans le palais de la longévité tranquille. Pendant son règne ce fut pour la Chine une période faste d’expansion territoriale et de stabilité intérieure. A la fin de son règne, les premiers signes de faiblesse de la dynastie Qing apparurent.
De nombreuses personnes ont séjourné dans la cité interdite, à certains moment de son histoire on comptait plus de 10000 eunuques (tous les domestiques mâles de la cité interdite étaient castrés) et à d’autres moments 9000 servantes. Il y avait du personnel extérieur au palais : 3000 fonctionnaires au début du 20e siècle, 1000 gardes et des domestiques.
C’est depuis le balcon de la porte Tian’Anmem, la porte de la paix céleste que Mao Zedong a proclamé la « République populaire de Chine » le 1er octobre 1949.
De nos jours elle devenue un musée qui recèle de nombreux trésors parmi des peintures, bronzes, céramiques, instruments de musique, laques, scultures…
Pour ma part c’est le plus fabuleux édifice que j’ai jamais visité, tant par ses dimensions que pour son atmosphère chargée d’histoire.
Ce doit être magnifique et donne envie d’aller en Chine